COP 22 PMF, plus qu’une simple simulation; une aventure dans le monde de la diplomatie
Alors que la vraie COP 22 se tenait à Marrakech accueillant les délégations venues de tous les coins du monde, des lycéens à l’autre bout du Grand Maghreb s’affairent à recréer leur propre COP 22 : en effet, le lycée Pierre Mendès France (Tunis, Tunisie) ouvre ses portes à sa toute première simulation de type MUN (Model United Nations).
Un projet échafaudé depuis décembre 2015, la COP 22 PMF représente une réussite : environ 140 élèves de la 6ème à la Terminale se sont retrouvés le temps d’un week-end, le 5 et 6 novembre 2016, pour aborder les enjeux environnementaux les plus importants du XXIème siècle.
Projet organisé par la commission Développement Durable du club UNESCO PMF, élèves et enseignants ont été séduits par l’idée et n’ont pas manqué de se joindre à l’aventure. Le but étant de sensibiliser la jeunesse au danger qu’encourt notre planète en faisant participer les élèves directement à la prise de grandes décisions. Selon Nadia Zargouni, élève de seconde, membre du club UNESCO PMF et du comité d’organisation de la COP 22 PMF, ce qui aurait attiré le plus, aurait été l’idée de débattre, de se retrouver au centre des discussions et d’y prendre part : « Dans notre projet, nous avons plutôt avancé l’idée que des solutions existent, et que c’est à elle, nouvelle génération, de les trouver. »
Ce qui rejoint les propos de Lilia Bouraoui, ancienne élève de PMF, à l’origine du projet, qui avait annoncé lors de la conférence d’ouverture de la simulation, en mai 2016, que « lorsqu’un élève se met à la place d’un diplomate et prend position pour un pays tout en respectant sa politique, il commence à vraiment se sentir concerné car il défend par instinct les intérêts de son pays ».
Pour ce faire, les élèves ont endossé le rôle de délégués représentants d’un pays lors des deux jours durant lesquels les débats se sont tenus, les poussant à faire des recherches, à argumenter, et défendre des idées qui leurs sont personnelles mais aussi des décisions prises auparavant lors des vraies COP, tout en se devant de débattre dans les règles de l’art. Car oui, un code de procédure, ressemblant à celui du TIMUN pour les élèves les plus âgés, ou adapté spécialement aux élèves des petites classes, a été instauré pour assurer le bon déroulement des débats et leurs donner un aspect plus « officiel » pour certains, ou même « impressionnant » pour d’autres.
C’est ainsi que délégués, chairs, co-chairs, staffs, organisateurs, parents et enseignants ayant encadré le projet se sont retrouvés le vendredi 4 novembre 2016 à l’occasion de la cérémonie d’ouverture, où les organisateurs se sont prononcés, ainsi que l’honorable membre de l’ONU en Tunisie, Madame Aida Robbana et Madame Raoudha Gafrej, experte en hydraulique, confiant tous leurs espoirs pour la réussite de la COP 22 PMF aux mains des participants.
Le lendemain, alors que les chairs préparaient les salles de débats, plusieurs questions se sont frayées un chemin au travers de l’enthousiasme qui les animait : Les délégués seront-ils tous présents ? Seront-ils aussi impliqués que ce qui était espéré ?
Les résultats ont été bien au-delà des attentes : les délégués ont fièrement revêtit leur veste de diplomate en herbe et se sont lancés au coeur des débats, en étant bien décidés à aboutir à des résolutions. Visiblement passionnés et fascinés par l’expérience dans laquelle ils se sont engagés, leurs discussions animées ont continué jusque dans les couloirs lors des pauses et même après que l’événement soit fini. Le sujet de la politique environnementale était au centre de maintes conversations.
Finalement, lors de la cérémonie de clôture, a honoré de sa présence Madame Maoui qui a présenté l’importance du développement durable. Par ailleurs, les Chairs et les Co-Chairs ont pu remettre les résolutions auxquelles leurs comités ont abouti à Madame Mokrani, ainsi que les prix des Meilleurs Délégués, attribués à ceux qui ont su se démarquer par la pertinence de leurs arguments, ainsi que par leur respect des règles du débat. Des prix du Meilleur Chair et du Meilleur Co-Chair ont aussi été attribués, après que Fatma Sfar, élève de Terminale et présidente du club UNESCO PMF, ait exprimé les remerciements au nom de tous et pour tous.
A l’aube d’un monde qui risque de souffrir si nous n’agissons pas au plus vite, une nouvelle génération se dote d’une conscience verte, et promet de faire en sorte de sauver la seule planète que nous ayons pour vivre.
Hamdi Line, élève de 1ère L