Le Colonel Vouilloux à PMF

 Ce jeudi 23 janvier 2025, le Colonel Jean-Baptiste Vouilloux, Attaché de Défense auprès de l’Ambassade de France en Tunisie est venu présenter une conférence devant les élèves de HGGSP de Terminale des deux EGD (établissements en Gestion Directe) du réseau AEFE en Tunisie, les lycées Pierre Mendès France de Tunis et Gustave Flaubert de La Marsa sur le thème « Faire la Guerre, Faire la Paix ».

     La conférence a parfaitement atteint ses objectifs dans la mesure où le Colonel Vouilloux a présenté les axes fondamentaux de l’évolution des thématiques liées aux conflictualités en rappelant les marqueurs qui ont changé les paradigmes de la confrontation militaire, que ce soit l’importance des lois de la guerre adoptées après les traités de Westphalie de 1648, qui eurent pour objectif de réunir tous les pays impliqués pour non seulement mettre fin à la guerre de Trente Ans, mais aussi définir les relations entre chaque parti pour la suite, la mise en place de la conscription nationale au fil des périodes révolutionnaires et impériales des fins du XVIII e siècle et du début du XIX e, le rôle de la puissance industrielle dans les conflits armés jusqu’aux années 1950 et l’impact des armes de dissuasion avec l’avènement des armes et des vecteurs de destruction massive avec l’atome.

      Abordant la question des moyens de faire la paix, le Colonel Vouilloux a insisté sur le rôle des organisations internationales mais aussi sur la place des démarches proactives (citant la célèbre formule « civis pacem para bellum »  – « Si tu veux la paix, prépare la guerre » – de l’écrivain romain de la fin du IVe et de la première moitié du Ve, Publius Flavius Vegetius Renatus dit Végèce), renvoyant l’idée communément admise après 1991 et l’effondrement de l’URSS et la « fin » de la Guerre froide, que la guerre était à ranger sur les étagères d’un passé révolu.

          Bien au contraire, le Colonel Vouilloux a insisté sur les nouvelles formes de conflictualité et la nécessité impérative de ne pas penser naïvement qu’on pouvait déclarer la guerre le lundi et ne se mettre à préparer ses armes que le mardi…

           Les armées actuelles sont tenues d’être dans l’anticipation des conflits de haute, voire de longue intensité, pour ne pas manquer à leur devoir impérieux de protéger la paix.

          Le Colonel a conclu sa présentation sur des aspects de prospective sur les conflictualités tout en ayant la modestie de reconnaître – je cite – « qu’il n’avait pas de boule de cristal » mais qu’il était impossible de ne pas se préparer aux scenarii les plus improbables en la matière.

          La qualité de cette conférence et la richesse des questions qu’elle a suscitée prouvent toute l’utilité de ce type d’exercice qui illustre de manière tangible les notions étudiées en cours par ces élèves.    

            Nous vous remercions très sincèrement le Colonel J-B. Vouilloux de ce beau moment de conscientisation du réel sur le conceptuel.